Contexte: On ignore si l’efficacité des vaccins contre la COVID-19 varie d’une région à l’autre.

Objectif: Examiner les principales différences entre les infections à la COVID-19 en Colombie-Britannique (C.-B.) et en Ontario et déterminer si l’efficacité des vaccins (EV) varie entre ces deux provinces dans la population des personnes sous dialyze d’entretien.

Type d’étude: Étude de cohorte rétrospective.

Sujets et cadre de l’étude: Cette étude de cohorte rétrospective porte sur des patients issus du registre de la population de Britanno-Colombiens sous dialyze d’entretien entre le 14 décembre 2020 et le 31 décembre 2021. L’EV contre la COVID-19 chez les patients de la C.-B. a été comparée à l’EV précédemment publiée pour une population de patients similaires en Ontario. Un test t à deux échantillons de données non appariées a été utilisé pour déterminer si les estimations de l’EV en C.-B. et en Ontario étaient statistiquement différentes.

Exposition: L’exposition aux vaccins contre la COVID-19 (BNT162b2, ChAdOx1nCoV-19, mRNA-1273) a été modélisée en fonction du temps.

Résultats: La RT-PCR a confirmé l’infection à la COVID-19 et les résultats graves liés à la maladie ont été définis par une hospitalization ou le décès.

Approche analytique: Analyze par régression Cox dépendante du temps.

Résultats: L’étude en cours utilisant les données de la C.-B. incluait 4 284 patients. L’âge médian était de 70 ans et 61 % étaient des hommes. Le temps médian de suivi était de 382 jours. De ces patients, 164 avaient contracté la COVID-19. L’étude de l’Ontario (Oliver et coll.) porte sur 13 759 patients (61 % d’hommes) dont la moyenne d’âge était de 68 ans. Le temps médian de suivi pour les patients de l’étude ontarienne était de 102 jours. Un total de 663 patients avait contracté la COVID-19. Au cours des périodes d’étude qui se sont chevauchées, la Colombie-Britannique a connu une vague pandémique, contre deux en Ontario, avec des taux d’infection beaucoup plus élevés. Le calendrier et le déploiement de la vaccination parmi la population étudiée étaient sensiblement différents. Le temps médian entre la première et la deuxième dose de vaccin était de 77 jours en C.-B. (ÉIQ: 66-91) et de 39 jours en Ontario (ÉIQ: 28-56). La répartition des différents variants du virus de la COVID-19 au cours de la période d’étude semble similaire. En C.-B., comparativement au temps-personne avant la vaccination, le risque de contracter la COVID-19 était réduit de 64 % (risque relatif corrigé [IC 95 %]: 0,36 [0,21-0,63]) après une dose, de 80 % (RRc: 0,20 (0,12-0,35)) après deux doses et de 87 % (RRc: 0,13 (0,06-0,29)) après 3 doses. En Ontario, la réduction de ce même risque était de 41 % (RRc: 0,59 (0,46-0,76)) après une dose et de 69 % (RRc: 0,31 (0,22-0,42)) après deux doses (les patients n’avaient pas reçu de troisième dose le 30 juin 2021, la date de fin de l’étude). L’EV contre une infection à la COVID-19 n’était pas statistiquement différente entre les deux provinces, avec des valeurs p pour les comparaisons d’exposition respectivement de 0,103 et de 0,163 pour la 1re et 2e dose. De même, en Colombie-Britannique, le risque d’être hospitalisé ou de décéder en raison d’une infection à la COVID-19 était réduit de 54 % (RRc: 0,46 (0,24-0,90)) après une dose, de 75 % (RRc: 0,25 (0,13-0,48)) après deux doses et de 86 % (RRc: 0,14 [0,06-0,34] après trois doses. Il est intéressant de noter que la deuxième dose semblait offrir une meilleure protection contre les complications graves aux patients de l’Ontario par rapport à ceux de la C.-B., avec une réduction du risque de 83 % [RRc: 0,17 (0,10-0,30)] et de 75 % [RRc: 0,25 (0,13-0,48)], respectivement. Les valeurs du risque relatif corrigé n’étaient cependant pas statistiquement différentes, leurs valeurs p s’établissant à 0,676 après la 1re dose et à 0,369 après la 2e.

Limites: Le taux d’infection, la distribution des variants et les stratégies de vaccination ont été comparés à partir des données disponibles au public. Les estimations de l’EV ont été comparées à partir de deux études de cohortes indépendantes dans deux provinces, sans partage de données au niveau des patients.

Conclusion: Les vaccins contre la COVID-19 approuvés par Santé Canada ont été très efficaces chez les patients sous dialyze d’entretien en Colombie-Britannique et en Ontario. Bien qu’il y ait des différences entre les provinces en ce qui concerne les vagues de pandémie et les stratégies de vaccination, l’efficacité des vaccins contre une infection à la COVID-19 et ses complications graves ne semble pas significativement différente. Une estimation représentative à l’échelle nationale de l’efficacité des vaccins pourrait être calculée à partir de données regroupées provenant de plusieurs régions.

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